Meet Anna, la porteuse de lettres.
Anna vient du nord de l’Italie. A l’ouverture du roman, elle s’installe dans un petit village des Pouilles, d’où est originaire son mari Carlo.
Anna ne va pas à l’Eglise, elle aime lire, elle est curieuse, et surtout, elle veut travailler. Alors, dans cette Italie des années 1930, cela ne passe pas vraiment, et Anna reste l’étrangère.
Mais quand l’opportunité se présente de devenir la première postière du village, Anna n’hésite pas une seconde, et ce contre la volonté de Carlo. Dans ce besoin d’émancipation, Anna pourra toujours compter sur Francesco, son beau-frère.
J’ai adoré ce roman qui parcourt l’histoire de l’Italie sur 30 ans, de la seconde guerre mondiale au droit de vote pour les femmes. A noter que l’autrice s’est inspirée de la vie de sa grand-mère elle-même postière.
Anna est un personnage féminin fort, précurseur de son époque et donc largement incomprise. Cela force le respect, l’admiration même car Anna a tenu bon ses combats, ses valeurs, et ce quoi qu’il en coûte.
Il n’y a qu’une seule personne qui puisse te sauver, lui dit Anna d’un ton sévère. Et tu sais qui c’est?
Sa nièce la regarda, presque craintive, puis secoua la tête.
C’est toi-même, dit Anna en pointant son doigt sur sa poitrine. C’est toi seule qui peut te sauver. Il n’y a pas de prince qui tienne, crois-moi.
Une fresque absolument passionnante avec toute une autre facette de l’histoire dont je ne vous ai pas parlé pour ne rien spoiler…
Une lecture parfaite pour cet été!